🇧🇪 BelBul : l’identité pétillante des vins mousseux belges

Depuis le 12 mai 2025, la Belgique s’est dotée d’un label officiel pour ses vins effervescents : BelBul. Derrière ce nom accrocheur – contraction de Belgique et bulles – se cache une volonté forte : offrir aux mousseux belges une reconnaissance à la hauteur de leur qualité, à l’image du Champagne en France ou du Cava en Espagne. Une étape majeure dans la structuration de la filière viticole belge.

🏷️ Un label pour mettre en valeur un savoir-faire 100 % belge

Le label BelBul n’est pas un simple outil marketing. Il repose sur des critères stricts :

• les raisins doivent être cultivés exclusivement en Belgique ;
• les vins doivent être élaborés sur le sol belge selon la méthode traditionnelle (seconde fermentation en bouteille) ;
• ils doivent être issus de parcelles reconnues sous appellation protégée (AOP/BOB).

Ce label offre une réponse claire à une ambiguïté persistante : ce ne sont pas des "cava belges", ni de simples bulles locales, mais bien un produit à part entière, avec une identité propre.

🍾 22 domaines fondateurs, des références bien connues

Dès son lancement, 22 domaines viticoles ont rejoint l’aventure BelBul. On y retrouve plusieurs noms emblématiques :

• Le Chant d’Éole (près de Mons), déjà mondialement primé ;
• Ruffus, pionnier du vin mousseux en Wallonie ;
• Le Château de Bioul et le Château d’Annevoie, réputés pour leur dynamisme œnotouristique ;
• Le Mont des Anges, le Domaine du Chenoy, et bien d’autres encore.

Cette diversité reflète la maturité croissante du vignoble belge, réparti entre Wallonie et Flandre.

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📊 Une filière en plein essor malgré les aléas

Ces dernières années, la Belgique a connu une croissance spectaculaire de son vignoble :

• 321 vignerons actifs en 2024 (contre 259 en 2022) ;
• 958 hectares de vignes plantées ;
• une production de 3,4 millions de litres en 2023, dont près de la moitié en mousseux.

L’année 2024, marquée par des conditions climatiques difficiles, n’a pas freiné l’élan. Le secteur continue d’attirer des investisseurs et des jeunes passionnés, formés en œnologie ou reconvertis.

🍇 Chardonnay, pinot noir, johanniter… les cépages stars

Sans surprise, le chardonnay domine les plantations, tant il s’adapte bien au climat tempéré belge. Il est souvent associé au pinot noir pour les assemblages, ou vinifié seul en blanc de blancs.

Le johanniter, cépage résistant aux maladies, gagne aussi du terrain. Il incarne une volonté d’allier qualité et durabilité, dans un pays où l’humidité reste un défi majeur.

🌍 Vers une reconnaissance internationale

Le BelBul s’inscrit dans une stratégie à long terme : faire rayonner les bulles belges au-delà des frontières. Déjà, plusieurs cuvées se distinguent :

• En 2019, le Chant d’Éole Cuvée Prestige 2014 a été sacré meilleur mousseux du monde au Concours Mondial de Bruxelles.
• Des importateurs étrangers commencent à s’intéresser à ce segment, séduit par la fraîcheur, la finesse et le rapport qualité-prix des effervescents belges.

💬 Et pour le consommateur ?

Pour le public, le label BelBul devient un repère simple et fiable : s’il est apposé sur une bouteille, c’est que vous avez affaire à un vin effervescent belge authentique, issu d’un travail de vigneron local, certifié pour sa méthode et son origine.

C’est aussi une invitation à explorer une autre facette du vin belge, souvent méconnue, mais pleine de surprises.

📌 À retenir

🔗 Pour aller plus loin :

• Site officiel du label : www.belbul.be
• Article complet sur Le Soir : ici
• Reportage de la RTBF : à lire ici 

Colin Lurot 

Sommelier